1 an. Le temps qu’il m’aura fallu pour parler de ton départ.

Le deuil dont on parle très peu car si intime, si unique, si puissant, si difficile, si inacceptable.

J’ai compris le jour de ton départ qu’aucun mot ne pourrait compenser le vide de ton absence.

Mais j’ai compris également avec le temps, la force inépuisable du lien d’amour. Tu n’es plus présent, la fatalité du deuil, mais tu es partout où mes yeux se posent, tu te trouves là où mes pensées partent voyager, où mon cœur prend emprise et racine. Tu es dans mes paroles, dans mes actes, dans mes choix. Tu coules dans mon sang et restes dans ma vie indéfiniment.

Cette année écoulée j’ai cru te reconnaître des centaines de fois : tu étais parfois le mari aimant, d’autre fois l’ami avec lequel on refait le monde ou alors le voisin bienveillant mais dans la grande majorité des cas de ma petite lucarne tu étais le grand-père rassurant.

J’ai cru t’entendre rire, j’ai cru t’entendre siffler ou parfois même chanter.

Aujourd’hui tu as su par ton absence déverser la beauté de ton être dans les moments parfois insignifiants de mon quotidien. Tu n’es pourtant plus là, c’est une fatalité, et paradoxalement tu n’as jamais été autant près de moi, je t’emporte partout, et ça c’est un choix de ma part.

1 an que tu n’es plus là. Que faire avec cette fatalité, ce manque, cette absence ?

Pour y pallier j’ai mis de la poésie sur nos souvenirs. J’ai fait couler beaucoup de larmes pour rendre ton absence moins amère et plus douce. J’ai fait le choix d’accepter. Il m’arrivera encore parfois de me mordre les lévres pour ne pas que mes yeux se noient dans le chagrin.

Je sais aussi qu’il aura encore tous ces instants en suspens avec des « si seulement il avait pu être là » « que m’aurait-il dit?» « qu’aurait-il fait ? »…

Et toutes sortes de questions qui resteront sans réponses.

Ce que je retiens avant tout ce sont ces nombreux moments où je continuerai à conter ta vie avec fierté et où tu y trouveras encore une parenthèse d’existence.

Je t’aime l’amiral, mon si cher grand père, mon si cher papou.

1 an. Le temps qu’on aimerait remonter pour te retrouver.