Te rencontrer fut l’expérience la plus forte de toute ma vie. Tu étais caché sous ma peau au cœur de mes entrailles puis en une fraction de seconde je t’offrais au monde entier. Un accouchement ne ressemble à aucun autre, c’est un acte émotionnel unique. Je t’ai voulu si fort mon bébé que j’étais prête à tout affronter pour te donner la vie. Le destin a été clément puisque tout s’est déroulé le plus naturellement du monde : l’amour que je porte à ton père, notre envie commune de te désirer, ta conception et ton arrivée dans nos vies.

Ce fut un bonheur de te porter 9 mois et un enivrement tout aussi immense de te tenir fort contre ma poitrine. Le temps est passé si vite. Depuis ta naissance le 16 mars dernier le temps ne cesse de galoper, j’aimerais parfois ramener les minutes vers moi pour qu’elles ralentissent leur course effrénée. Quelques instants d’égarement dans l’ivresse de l’amour que je te porte et tu auras déjà 18 ans 🙂

Tu es né dans un contexte si particulier : le jour de la déclaration de guerre à un virus nommé Covid-19, avec ton papa nous ne savions pas encore que nous resterions jusqu’au 11 mai confinés à la maison sans pouvoir te présenter à notre monde : ta famille.

Ces semaines ont été une parenthèse merveilleuse pour nous, tes jeunes parents, te regarder grandir à deux, voir ton papa s’investir dans tous les gestes anodins du quotidien, dompter à deux nos angoisses et quelques nuits blanches, s’émouvoir de tes premiers regards, de tes sourires et t’admirer inlassablement.

Tout semble différent depuis que tu es rentré dans nos vies et en premier lieu le sens de nos priorités.

Je me délecte chaque jour de te compter près de nous, d’être à présent une famille, de savoir que nous ferons chemin ensemble tout au long de nos existences.

Sache que j’aime déjà chacune de tes mimiques, qu’apprendre à te connaître est un rendez-vous quotidien que je ne me refuserai pour rien au monde, que changer tes couches, t’allaiter, te donner des biberons, ne plus avoir la possibilité de dormir plus de 3 heures, m’inquiéter parfois pour un oui ou pour un non ne me semblent finalement plus si insurmontables : tu es notre ressource et notre réponse à tout.

Chaque jour tu me fais devenir maman plus qu’hier, tu me pardonnes mes maladresses, mes grimaces pour te faire rire, les noms improbables que je donne à tes peluches et mes yeux humidifiés par la fatigue.

Merci d’être ce bébé si sage, si mignon, si unique. Merci mon fils de rendre ma vie encore plus belle avec la promesse d’un avenir parsemé de petits et grands bonheurs.

Te rencontrer le 16 mars dernier, t’entendre pleurer puis te nicher contre mon cœur, te serrer très fort pour te protéger fut de moi, dès les premières secondes de ta vie, ta maman.

Je tiendrai ce rôle tous les jours de ma vie pour bercer la tienne le plus longtemps possible. Je t’aime d’un amour aussi brillant que mes yeux enivrés dans les tiens. Je t’aime lyriquement par les chansons d’amour que je te chante. Je t’aime éperdument avec des réserves d’amour à ton égard pour 1000 vies. Je t’aime avec mon cœur de maman : sincèrement et éternellement.

Bienvenue dans ton monde, Olivier, mon fils.